ARK NETWORK reference.ch · populus.ch    

Sur la Piste Fantastique de Yann Hesse
 Home  | Album-Photo  | Contact

  
 

QUATRIEME EPISODE DE LA SERIE

 
 
TITRE : « SUR LA PISTE FANTASTIQUE DE YANN HESSE » 
Dans : « LE PAON ENCHANTE » 
(4ième épisode) 
 
 
 
 
ROBERTO 
MISS MARYL (Sous les traits d’Isidora) 
L’AMIRAL BYRD 
LA SEGNORITA NOHORA  
(Sous les traits de Super Nohoranina)  
LE COMTE DE LA BOUCHE-EN-BIAIS 
SYLVESTRE 
LORD TICKLE 
LADY TICKLE 
LE BANQUIER (sous les traits de Jimmy)  
LE VIEUX CONTEUR 
DEUX ENFANTS 
 
PROTECTION SACD N°165 798 
 
LIEU : L’histoire débute le château de Lord Tickle à Londres et se poursuit dans la jungle colombienne 
 
GENRE : Comédie Fantastique 
AUTEUR : EMILIEN CASALI 
 
ILLUSTRATION : Mademoiselle Roxana Cosma "Belleplume" 
 
 
 
ACTE 1 / SCENE 1 
 
L’AMIRAL BYRD, MISS MARYL, LORD TICKLE, JIMMY 
 
L’histoire débute dans le château de Lord Tickle, situé dans la banlieue de Londres… La scène se déroule dans la pièce principale. La montée d’escaliers comprend une vingtaine de marches environ. 
 
L’AMIRAL BYRD, se tient debout sur une estrade, s’adressant au public 
« Vous ne pouvez pas savoir, mes chers amis, le plaisir que j'ai éprouvé pendant près d'un siècle à vivre pleinement la solitude, d'être livré à moi-même, de savourer la paix et la tranquillité, assez longtemps pour découvrir l'étendue réelle de leurs vertus :« Je m'étais arrêté pour écouter le silence; le jour mourait, la nuit naissait, mais dans une paix infinie.  
 
MISS MARYL, apparaît en haut des escaliers, portant une fleur de Lotus en pendentif 
Il y avait là des processus impondérables et des forces du cosmos, dans un silence harmonieux. L'harmonie, c'était bien cela! Voilà ce qui surgissait du silence : un doux rythme, les échos d'un accord parfait. Etait-ce la musique des sphères ?  
 
 
Elle s’assoit sur la rampe et se laisse glisser jusqu’en bas  
 
Une fois arrivée en bas, Miss Maryl est interceptée par Jimmy le serviteur qui est aussitôt interrompu par l’Amiral Byrd, descendu de l’estrade entre temps qui, le doigt pointé vers la sortie, lui intime l’ordre de sortir. 
 
 
 
L’AMIRAL BYRD, repousse Jimmy et poursuit son discours 
Il me suffisait de saisir ce rythme, d'en faire moi-même partie, momentanément. (Il prend Miss Maryl par le bras) En cet instant, je n'eus pas le moindre doute du fait que l'homme ne faisait qu'un avec l'Univers. La conviction me vint que ce rythme était trop bien ordonné, trop harmonieux, trop parfait pour être le résultat d'un hasard aveugle, qu'il devait donc y avoir un sens à tout cela et que l'homme faisait  
partie de ce tout et n'était pas un simple caprice de la nature. … » 
 
MISS MARYL 
« C'était une sensation qui transcendait la raison, qui s'insérait jusqu'au coeur du désespoir de l'homme et le trouvait sans fondement. L'univers était un cosmos, pas un chaos ; l'homme faisait partie de ce cosmos aussi légitimement que le jour et la nuit.  
 
L’AMIRAL BYRD 
Je remportai effectivement avec moi quelque chose que je n'avais pas pleinement possédé auparavant : l'appréciation de la beauté pure, du miracle d'être vivant, ainsi qu'un humble ensemble de valeur. . . » (Puis il fait le baisemain à Miss Maryl) Ravi de vous retrouver, Miss Maryl ! Je vois que vous avez conservé une bonne mémoire.  
 
MISS MARYL 
Cette année-là, dans la mer du Beaufort, nous avons vécu des instants palpitants inoubliables. 
 
L’AMIRAL BYRD 
Nous planions sous le ciel arctique comme une tranche d’irréel. 
 
LORD TICKLE, entre, suivi de Jimmy 
Je vous ordonne de chasser cette intruse sur le champ, Monsieur Jimmy ! 
 
 
 
L’AMIRAL BYRD 
Lord Tickle, permettez-moi de vous présenter Miss Maryl. 
 
LORD TICKLE 
Je regrette, Amiral Byrd, Mademoiselle s’est introduite dans mon château sans ma permission. Celle-ci n’était point conviée à notre  
petite conférence « Top Secrète » que je sache. 
 
L’AMIRAL BYRD 
Bien au contraire, Lord Tickle, Miss Maryl est une invitée de marque ! Voilà plus d’un an qu’elle souhaite prendre part à l’évènement.  
 
LORD TICKLE 
Il y a d’autres lieux pour recevoir sa maîtresse, Amiral.  
 
L’AMIRAL BYRD 
Qu’allez-vous imaginer là ? Miss Maryl est une amie de longue date, ses amis et elle m’ont sauvé la vie l’an passé en me délivrant d’un gros  
bloc de glace où j’y étais enfermé depuis plus de 50 ans… 
 
LORD TICKLE 
Vous me raconterez votre vie une autre fois. Pour l’heure, je souhaiterais que Mademoiselle quitte mon château sur le champ.  
 
L’AMIRAL BYRD 
Vous êtes bouché des oreilles ou quoi ? C’est moi qui l’ai conviée à cette conférence. Consultez donc la liste des invités si vous ne me croyez pas.  
 
LORD TICKLE, à Jimmy 
Vérifier sur votre calepin, Jimmy ? Pressez-vous, voyons ! 
 
JIMMY 
Bien, Monsieur. (Il sort un calepin de sa poche qu'il consulte) Comment est-ce déjà votre petit prénom, Mademoiselle ? 
 
MISS MARYL 
Miss Maryl.  
 
JIMMY, consulte sa liste 
Voyons voir… Il y a là Miss Maguy… Miss Monroe… Lady Madonna… là ! Miss Maryl. Effectivement, le nom de mademoiselle est mentionné sur la liste, mon Seigneur.  
 
LORD TICKLE 
Je vous prie d’accepter toutes mes excuses, Miss Maryl.  
 
L’AMIRAL BYRD 
Il n'est donc plus nécessaire de raccompagner Mademoiselle jusqu’à la porte, Jimmy. Vous pouvez disposer.  
 
JIMMY 
A vos ordres, Amiral !  
 
LORD TICKLE 
Si vous voulez bien nous servir le thé, Jimmy. 
 
JIMMY 
Je signale à Monsieur que nous sommes passés à l’heure du digestif. 
 
LORD TICKLE 
Vous savez bien que L’alcool est prohibé sous mon toit depuis quelques temps. Ne discutez pas mes ordres, allez-y ! 
 
JIMMY 
Bien, Monsieur. (Il fait demi-tour et quitte les lieux) 
 
LORD TICKLE 
Souhaitez-vous prendre le thé dans le salon, Miss Maryl ? 
 
MISS MARYL 
Surtout, ne vous dérangez pas pour moi, Lord Tickle.  
 
LORD TICKLE, frappe dans ses mains 
Bien. Poursuivez la conférence, Amiral ! 
 
FIN DE LA SCENE 1 
 
--------------------------- 
 
ACTE 1 / SCENE 2 
 
L’AMIRAL BYRD, MISS MARYL, LORD TICKLE, JIMMY,  
LADY TICKLE, ROBERTO 
 
 
 
LA VOIX DE LADY TICKLE, retentit dans le couloir 
On ne rentre pas ici comme dans un moulin. Sortez, Monsieur !  
 
ROBERTO, surgit, tenant un journal dans ses mains 
Désolé, Lady, je dois m’entretenir de toute urgence avec Miss Maryl. C’est une question de vie ou de mort. 
 
MISS MARYL 
Que faites-vous là, Roberto ? Vous m’aviez promis de rester sagement à l’hôtel Pimodan pendant mon séjour à Londres.  
 
ROBERTO 
Il se trouve que je suis tombé tout à l’heure sur un mauvais fait divers. Ecoutez plutôt… 
 
MISS MARYL 
Vous auriez pu attendre que je rentre à l’hôtel Pimodan pour m’en parler. 
 
ROBERTO 
C’est au sujet de Yann Hesse.  
 
L’AMIRAL BYRD 
Monsieur Roberto semble ne plus pouvoir se passer de sa charmante compagne ? Ah, que c’est merveilleux d’être amoureux ! Parfois, l’homme est capable de traverser la Manche à la nage pour retrouver l’être cher.  
 
ROBERTO 
Amiral Byrd ! Je vous croyais perdu à tout jamais. 
 
L’AMIRAL BYRD 
C’est que j’attendais votre arrivée avec impatience, Roberto, afin de vivre une nouvelle aventure en votre compagnie. Alors, comme ça,  
notre aventurier des temps nouveaux a traversé la manche à la nage. 
 
ROBERTO 
J’ai fait beaucoup mieux que cela, Amiral. 
 
L’AMIRAL BYRD 
Vos deux inséparables compagnons ne sont pas du voyage ? 
 
 
 
ROBERTO 
Figurez-vous, qu’il y a cinq minutes à peine, nous avons décollé tous les trois depuis le bord de la Seine à Paris. Une fois arrivés à Londres, mes deux compagnons avaient disparu, envolés quoi ! Ou peut-être se sont-ils tout simplement perdus dans une autre galaxie ? Va savoir ?  
Le Micro Téléportateur véhiculaire est défaillant par moment, comprenez-vous ?  
 
L’AMIRAL BYRD 
Pas vraiment, non. 
 
ROBERTO 
C’est un peu le même principe que pour la machine à remonter le temps, sauf que là, voyez-vous, au lieu de se rendre en quelques secondes dans le passé ou bien dans le futur, on se déplace d’un endroit à l’autre à travers la planète Terre comme par l’effet d’une baguette magique. 
 
L’AMIRAL BYRD 
Je trouve ce procédé prodigieux ! Comme ça, plus besoin de passeport ! L’homme peut alors se rendre librement où bon lui semble en une fraction de seconde. Ah ! Ce que j’aimerais bien faire un tour de manège avec vous, Roberto ! Bien sûr, si vous n’en voyez aucun inconvénient. 
 
ROBERTO 
Je regrette, ce ne sera pas possible, Amiral. Car pour réaliser une telle prouesse, encore faut-il posséder la pyramide de cristal, celle-la même qui nous propulse. Mais hélas, je ne la porte plus en pendentif autour du cou. D’ailleurs, je me demande lequel de mes deux compagnons a bien pu me la subtiliser au cours de la téléportation ? Enfin ! Toujours  
est il que je ne vais pas pouvoir re-décoller tout à l’heure.  
 
LADY TICKLE, surgit en s’adressant à Roberto 
Ah ! Vous voici, Monsieur l’imposteur ! Je vous rappelle que vous vous êtes introduit dans mon château en pleine conférence. Faites-moi le plaisir de déguerpir d’ici au plus vite, sans quoi j’appelle la police.  
 
LORD TICKLE 
Vous permettez, ma chérie… 
 
LADY TICKLE 
Je vous défends de m’adressez la parole !  
 
LORD TICKLE 
Vous comptez me mettre en quarantaine jusqu’à la fin de mes jours ?  
 
LADY TICKLE 
Estimez-vous heureux que je ne demande pas le divorce après toutes les humiliations que vous m’avez fait subir, vous et votre bouseux de banquier chéri. Maintenant, débarrassez-moi le plancher ! J’ai de l’ordre à remettre dans ce château. Ah, quelle drôle d’idée d’organiser des colloques dans notre belle bâtisse du 19ième ! Vous savez à quel point je tiens à mon mobilier, que j’ai horreur qu’on s’assoit sur mon canapé chinois datant du dernier Empire Ming… sans parler de ma porcelaine de limoge et de mon tapis Persan. Ne dites surtout rien !  
 
L’AMIRAL BYRD 
Voyons, ne vous emportez pas de la sorte, Lady Tickle.  
 
LADY TICKLE 
Alors, vous, Amiral… vous êtes sans doute l’individu le plus mal placé pour ouvrir la bouche. Faire irruption dans ma chambre à quatre heures du matin pour exiger de moi que j’aille chercher une aspirine dans la pharmacie de secours… Quel toupet ! Ici, ce n’est pas l’hôtel « Georges V ». Finis les caprices ! Finie la Dolce Vita ! Il faut payer la note à présent ! 
 
LORD TICKLE, s’agenouille devant Lady Tickle 
Ne soyez pas si irritable, my love ! Si ce n’est que ça, je vous promets que je serai plus souvent à vos petits soins. Et s’il faut que j’abandonne plusieurs voyages d’affaires avec mon banquier… qu’à cela ne tienne ! Ainsi, tous les deux, nous passerons d’avantages de nuits côte à côte, dans notre magnifique lit en bois d’acajou de Bali.  
 
LADY TICKLE, le repousse avec son pied 
Hors de ma vue, ingrat ! Vous et votre banquier, je vous déteste ! A partir de maintenant, il n’est plus question que vous touchiez à une  
seule parcelle de mon corps pétrie de douleur. 
 
LORD TICKLE, pose un genou à terre 
Je chanterai « Ziggy Stardust » à capella sous votre fenêtre comme au bon vieux temps. Promis !  
 
LADY TICKLE 
Et dire que Papa m’a forcé à épouser un androgyne sous la contrainte.  
 
LORD TICKLE 
Vous n’avez pas craché sur la bouteille de whisky le soir des noces.  
 
LADY TICKLE, le secoue 
Il fallut bien que je me fasse une raison, n’est-ce pas, tapette ?  
 
LORD TICKLE 
Vous comptez me reprocher une erreur de jeunesse toute ma vie.  
 
LADY TICKLE 
Une erreur de jeunesse qui a fait du chemin en vingt ans. Et puis, je vous prierai de ne pas me regardez avec cet air de chien battu. N’était-ce pas vous, l’autre jour encore, que j’ai surpris dans le living room en robe de nuit enlacée dans les bras de ce bouseux de banquier chéri.  
 
JIMMY, surgit, un plateau en main sur lequel sont disposés une théière et des tasses de thé en porcelaine 
Lady Tickle prendra le thé avec ses convives dans le salon ? 
 
LADY TICKLE 
Qui vous a permis d’utiliser mon service en porcelaine de Chine ?  
 
JIMMY 
Etant donné que l’alcool est prohibé au château, Monsieur a eu l’excellente idée de proposer le thé à ses hôtes. (Il sert le thé)  
 
LORD TICKLE 
Je ne tenais pas à ce que vous replongiez dans l’alcoolisme, my love, alors j’ai pris les mesures qui s’imposaient, voyez-vous. 
 
LADY TICKLE 
Vous voulez le divorce, c’est bien cela ?  
 
LORD TICKLE 
Je ne tiens plus à vous retrouver avachie sous le porche, comme l’autre soir.  
 
LADY TICKLE, lui colle une gifle 
Ingrat !  
 
FIN DE LA SCENE 2 
 
----------------------------- 
 
ACTE 1 / SCENE 3 
 
L’AMIRAL BYRD, MISS MARYL, LORD TICKLE,  
JIMMY, LADY TICKLE, ROBERTO, SUPER NOHORANINA 
 
 
 
SUPER NOHORANINA, surgit des airs, agrippée à une liane, portant un masque avec un bec d’oiseau et des ailes aux couleurs arc-en-ciel. 
On piaille énormément là-dedans, mais on n’agit pas beaucoup !  
 
LADY TICKLE, tombe en syncope 
Oh, my good ! Voilà maintenant qu’une perruche nous attaquent !  
 
LORD TICKLE 
Douce reine ! Que vient faire cette perruche suspendue à une liane à une heure si nuitamment avancée ?  
 
SUPER NOHORANINA, continue de se balancer sur sa liane 
Tu ne sais pas faire la différence entre la perruche et le paon, ingrat ?  
 
Roberto est indifférent à la scène, les yeux plongés dans son journal. Miss Maryl ne dit Mot, les bras croisés. Jimmy sert le thé. 
 
LORD TICKLE 
Qui êtes-vous pour oser pénétrer chez moi sans y avoir été invitée ?  
 
SUPER NOHORANINA 
Je suis « Super Nohoranina » ! J’ai traversé la jungle agrippée à ma liane depuis Bogota pour me rendre jusqu’ici. 
 
LORD TICKLE 
Hors de chez moi, perruche bavarde ! Faites quelque chose, Jimmy !  
 
JIMMY 
Je regrette, Monsieur, nous n’avons pas d’échelles assez hautes pour pouvoir atteindre cet oiseau rare.  
 
LORD TICKLE 
Qui vous a parlé d’échelle ? Dépêchez-vous de grimpez sur la liane !  
 
JIMMY 
Dans ce cas, il va falloir que Monsieur me fasse la « courte échelle ». La liane est beaucoup trop haute, elle n’est pas à portée de main.  
 
LORD TICKLE 
Et pourquoi pas le « dos de chameau » tant que nous y sommes ? Vous vous foutez de moi ? 
 
L’AMIRAL BYRD 
Je veux bien tenter l’expérience, Jimmy. Seulement, je grimpe le premier. Durant ma très longue vie je n’ai eu l’occasion d’observer un  
tel spécimen. Me permettez-vous d’aller lui toucher son plumage ?  
 
JIMMY 
Après vous, Amiral ! (Il aide l’Amiral à faire la courte échelle) 
 
SUPER NOHORANINA, lui tend la main pour l’aider à grimper 
Balance-toi à mes cotés, chéri ! C’est le super pied, la haute voltige !  
 
LADY TICKLE, se relève 
Cela commence à bien faire ! Virez ces deux excentriques, Jimmy !  
 
LORD TICKLE 
Vous attendez le déluge pour exécuter les ordres de votre maîtresse ? 
 
LADY TICKLE, lui colle une gifle 
Vous, je ne vous ai pas sonné ! 
 
LORD TICKLE 
Voyons, chérie, nous sommes en public !  
 
LADY TICKLE, lui colle une gifle 
La ferme !  
 
L’AMIRAL BYRD, se balance sur la liane au coté de Super Nohoranina  
C’est encore mieux que le saut à l’élastique, mes amis ! Venez donc vous joindre à nous, Miss Maryl, c’est l’ivresse garantie !  
 
MISS MARYL, les bras croisés 
Quel réjouissant spectacle, en effet !  
 
L’AMIRAL BYRD 
Une sensation de liberté à l’état pur ! 
 
MISS MARYL 
Je vous signale que nous sommes dans un colloque important, Amiral. Vous feriez mieux de redescendre de votre nuage.  
 
LADY TICKLE 
Je me moque bien de votre numéro de cirque, 
Amiral ! Partez ! Et ne vous avisez plus jamais de remettre les pieds dans mon château.  
 
LORD TICKLE 
Mon épouse a raison. Sortez !  
 
LADY TICKLE, lui colle une gifle 
La ferme !  
 
L’AMIRAL BYRD 
Venez donc vous envoyer en l’air avec nous, Lady Tickle.  
 
LADY TICKLE 
Il est préférable que je m’en aille. (Elle quitte les lieux)  
 
SUPER NOHORANINA 
Bon, ce n’est pas tout, les amis, je dois rentrer au bercail, mes petits chéris vont se faire du souci s’ils ne me voient pas revenir. C’est  
que j’en ai des bouches à nourrir, moi.  
 
LORD TICKLE 
Je ne sais toujours pas ce que me vaut votre visite, Mademoiselle ?  
 
LADY TICKLE, lui colle une gifle 
J’ai dit, la ferme !  
 
L’AMIRAL BYRD 
Quelle mouche vous a piquée pour traverser la jungle, mon joli paon ?  
 
SUPER NOHORANINA, lui pince la joue 
Dis donc, mon coquin, ne serais-tu pas en train de me faire la cour ? 
 
L’AMIRAL BYRD, lui fait le baisemain 
Comment rester insensible devant un spécimen aussi charmant que vous ?  
 
SUPER NOHORANINA 
Je vous préviens, je suis fiancée. 
 
L’AMIRAL BYRD 
Il faut que je vous avoue une chose, « Super Nohoranina ». Peu de temps avant que vous n’apparaissiez, je m’ennuyais terriblement dans ce trou perdu de la banlieue londonienne. Ma vie était vide de sens. Et comme par enchantement, vous êtes apparue. Je sens que nous allons  
vivre ensemble une aventure tumultueuse. Est-ce que je me trompe ?  
 
SUPER NOHORANINA 
Tout dépendra de la décision que prendra Monsieur Roberto ? 
 
MISS MARYL, fait du coude à Roberto 
Nous y voilà ! Je crois bien qu’on vous réclame, Roberto. 
 
ROBERTO, a toujours le nez collé sur son journal 
Un instant, je vous prie… je finis de lire mon article. 
 
SUPER NOHORANINA, descend de la liane et lui arrache le journal 
Lâcher ton journal 5 minutes, mon chéri, j’ai un truc urgent à te dire.  
 
LORD TICKLE 
Répondez-lui, Roberto, c’est un ordre ! Qu’on en finisse une fois pour toute avec ce perroquet ! Ce soir, j’ai un colloque important à diriger. 
 
SUPER NOHORANINA 
Yann Hesse a été enlevé tout récemment par la guérilla colombienne et je suis en mesure de vous mettre sur sa piste.  
 
ROBERTO 
Comme c’est curieux, au moment même ou les journaux font mention de sa disparition, vous surgissez tel un phénix de ces bois.  
 
SUPER NOHORANINA 
Vous voulez mon aide, oui ou non ?  
 
LADY TICKLE, fait son retour 
Cela suffit ! Sortez d’ici, messieurs dames ou j’appelle la police !  
 
SUPER NOHORANINA, lui colle une gifle 
La ferme ! Eh bien, Roberto, que décidez-vous ?  
 
ROBERTO 
Qu’en dites-vous, Miss Maryl ?  
 
MISS MARYL 
Faites ce que vous voulez, Roberto. Je reste à Londres. Allez-y sans moi ! Vous êtes un grand garçon, n’est-ce pas ?  
 
ROBERTO 
Nous devons partager cette aventure ensemble. 
 
MISS MARYL 
Désolée, vos élucubrations ne m’intéressent plus du tout.  
 
ROBERTO 
Ce n’est vraiment pas cool de votre part.  
 
MISS MARYL 
Trouvez-vous une autre partenaire. Tiens ! Mademoiselle « Super Turbo » fera parfaitement l’affaire. Pendant qu’elle jouera le rôle de  
Jane sur sa liane, vous jouerez celui de Tarzan à ses cotés. 
 
SUPER NOHORANINA, grimpe sur la liane 
L’aventure dans un cadre exotique à 30 degrés ne vous tente pas du tout, Roberto ?  
 
ROBERTO 
Tout compte fait, je préfère rester dans le brouillard de Londres à faire les cents pas sur la tamise. Tant pis pour Yann Hesse, il avait qu’à resté gentiment auprès de sa maman au lieu de se fourrer comme toujours dans les ennuis. Je ne vais pas passer ma vie à lui courir derrière. Désolé, je ne suis plus à sa disposition. 
 
SUPER NOHORANINA 
Une magnifique cascade de 50 mètres de haut qui se déverse dans un magnifique lagon bleu ne vous tente vraiment pas, mon chéri ?  
 
ROBERTO 
Je préfère la grisaille. 
 
SUPER NOHORANINA 
Des filles courtes vêtues qui se douchent sensuellement sous la cascade en chantant suavement comme des rossignoles ne vous tentent toujours pas ? Bon, je n’insiste plus. Mes hommages à sa Majesté Elisabeth !  
 
ROBERTO, s’agrippe à la liane et la retient 
Attendez, Super Turbo ! Ne partez pas sans moi ! J’ai réfléchi… 
 
SUPER NOHORANINA 
Vous voulez retrouver Yann Hesse, c’est vrai ?  
 
L’AMIRAL BYRD, s’agrippe à la liane 
Moi aussi, je suis partant !  
 
SUPER NOHORANINA 
Je suis très touchée, Messieurs. Quant à vous, Roberto, j’étais certaine que vous accepteriez.  
 
ROBERTO 
C’est parfait, partons pour la Colombie !  
 
SUPER NOHORANINA  
Ce n’est pas la peine de vous fatiguer, Roberto, vous y êtes déjà ! Allez, Ciao bello ! (Elle quitte les lieux rapidement à l’aide de sa liane) 
 
ROBERTO 
Où allez-vous, Super Turbo ? Revenez-moi !  
Entre temps, le décor du château a cédé sa place à celui de la jungle colombienne en l’espace de quelques secondes sans que quiconque ne s’en soit aperçu.  
 
FIN DE LA SCENE 3 
 
-------------------------- 
 
ACTE 1 / SCENE 4 
 
ROBERTO, LADY TICKLE, MISS MARYL, L’AMIRAL BYRD,  
LORD TICKLE, JIMMY, SYLVESTRE, LE COMTE 
 
JIMMY 
Un phénomène surprenant vient de ce produire sous nos yeux, Monsieur. Nous sommes entourés par une forêt verdoyante. Je ne sais d’ailleurs par quel prodige nous en sommes arrivés là ?  
 
LORD TICKLE 
Vous faites bien de me le signaler, Jimmy. J’étais tellement obnubilé par l’apparition du perroquet que… Tiens, mais c’est vrai ça ! Qu’est-ce qui a bien pu se passer dans mon château ? Que signifie ce tohu-bohu ?  
 
ROBERTO, lui donne une tape amicale sur l’épaule 
C’est vraiment génial, Lord Tickle ! Rendez-vous compte, même avec le micro télé portateur, nous n’aurions pu nous déplacer aussi vite.  
 
L’AMIRAL BYRD 
Le décor qui se déplace jusqu’à nous ! C’est tout simplement remarquable !  
 
LORD TICKLE, saisit Roberto par le col 
Espèce de clown ! C’est quoi ce tour de passe-passe ? Répondez-moi ! Nous sommes dans un colloque et non dans une garden-party à Las Vegas que je sache ! Je n’en ai que faire de votre numéro de prestidigitation !  
 
ROBERTO, le repousse délicatement 
Vous permettez… je vérifie s’il y a un lagon bleu… 
 
LORD TICKLE, grimpe sur son dos et l’égorge 
Vous ne partirez pas d’ici tant que vous n’aurez pas démonté intégralement ce décor grotesque, ok ?  
 
ROBERTO, se débat 
A l’aide ! On m’assassine !  
 
L’AMIRAL BYRD, tape sur l’épaule de Lord Tickle 
Calmez-vous, moussaillon !  
 
LORD TICKLE, les poings crispé 
Le cirque a assez duré ! Fichez le camp d’ici avec vos strass et vos paillettes !  
 
Au même moment, un serpent surgit dans le dos de Lady Tickle, s’avance vers elle, puis s'enroule autour d’elle sans que celle-ci ne s’en aperçoive. 
 
LADY TICKLE, gifle Lord Tickle 
Depuis quand organisez-vous des show sous mon toit ? Vous me le payerez très cher, Lord Tickle !  
 
LORD TICKLE 
Mais je n’y suis pour rien, my love ! (Effrayé à la vue du serpent qui s’enroule autour du corps de sa femme) Euh ! Euh ! Euh ! (Il pointe son  
doigt dans la direction de lady Tickle pour l’avertir du danger)  
 
LADY TICKLE 
Ne pointez pas votre doigt dans ma direction comme si j’étais une pestiférée.  
 
LORD TICKLE, reste bouche bée le doigt toujours pointé  
dans la direction de lady Tickle  
Euh ! Euh ! Euh !  
 
LADY TICKLE 
Je vous prie de cesser ce numéro de clown en public, mon ami.  
 
LORD TICKLE, s’agenouille en faisant la prière 
Seigneur ! Euh ! Euh ! Euh !  
 
LADY TICKLE 
Oh, vous savez… même à plat ventre, vous n’y ferai rien du tout, mon ami, le mal est fait à présent. Il vous fallait réfléchir lorsque vous partiez en voyage d’affaires à Honolulu main dans la main avec votre bouseux de banquier chéri. Et surtout, ne dites plus rien !  
A présent, le reptile tourne rapidement autour d’elle sans qu’elle le remarque.  
 
LORD TICKLE 
Euh ! Euh ! Euh !  
 
LADY TICKLE 
Pour la énième fois, je vous demande de cesser ce numéro de clown en public. 
 
LORD TICKLE 
Euh ! Euh ! Euh !  
 
LADY TICKLE, lui colle une gifle  
La ferme !  
 
MISS MARYL, se déplace lentement vers elle 
Attention, vous allez effrayer le reptile ! 
 
LADY TICKLE 
Le reptile ? 
 
MISS MARYL 
Surtout, ne faites pas de gestes brusques ! 
 
LADY TICKLE, baisse la tête et aperçoit le serpent qui tourne autour de son corps 
Douce Reine ! Qu’est-ce que cela signifie ? Ce n’est vraiment pas ma soirée ! 
 
MISS MARYL, lui colle une gifle 
La ferme ! 
 
LADY TICKLE 
Euh ! Euh ! Euh !  
 
MISS MARYL, prend la fleur de lotus en pendentif entre ses mains 
Du calme, je vais le faire partir !  
 
Elle place la fleur de lotus devant le reptile 
 
FIN DE LA SCENE 4 
 
------------------------ 
 
ACTE 1 / SCENE 5 
 
ROBERTO, LADY TICKLE, MISS MARYL, L’AMIRAL BYRD,  
LORD TICKLE, JIMMY, SYLVESTRE, LE COMTE 
 
 
 
LADY TICKLE 
Qu'attendez-vous pour retirer cette bête immonde ? 
 
La fleur de lotus crache une fumée verte sur le reptile qui s’arrête aussitôt de tourner. 
 
LADY TICKLE 
J’en ai assez pour ce soir ! (Elle se saisit de l'animal et le balance sur Roberto) Hors de ma vue, vermine ! 
 
ROBERTO, attrape le serpent et le balance sur Jimmy 
Que voulez-vous que je fasse de cette bestiole toute gluante ? 
 
Jimmy attrape le serpent et le balance sur l’Amiral Byrd qui le balance à son tour sur Lord Tickle 
 
LORD TICKLE, tient le serpent dans ses mains 
Euh ! Euh ! Euh ! (Le serpent le fixe) Euh ! Euh ! Euh ! A l’aide !  
 
LADY TICKLE 
Eloignez de ma vue cet animal, Mademoiselle, c'est un ordre !  
 
Miss Maryl s’approche de Lord Tickle et place la fleur de lotus à hauteur de la tête du serpent qui se retourne et tire la langue. Il est aussitôt aspiré par la fleur.  
 
MISS MARYL 
Ouf ! Vous l’avez échappé belle, mon Seigneur !  
 
LADY TICKLE 
Qu'est-ce que tout cela signifie ? D’où sort ce fakir ?  
 
L’AMIRAL BYRD 
Je vous présente Miss Maryl, Lady Tickle ! Elle est étonnante, hein ? 
 
LADY TICKLE 
Vous avez 5 secondes pour prendre la porte, Mademoiselle le Fakir.  
 
JIMMY 
Je suis navré de devoir vous l’apprendre, Lady, mais il n’y a plus de porte !  
 
LADY TICKLE, l’égorge 
Vous êtes viré, Monsieur Jimmy ! Vous êtes viré ! (Puis elle sort)  
 
Soudain la lumière ambiante s'éteint et cède sa place à une lumière Stroboscopique… 
 
SYLVESTRE, apparaît comme par l'effet d'une baguette magique 
Bonjour, tout le monde ! La vie est belle ?  
 
ROBERTO 
Bon sang ! Où étiez-vous passé, Monsieur Sylvestre ?  
 
SYLVESTRE 
Encore une fois, j’ai été victime d’une déficience télé portative ! Au lieu d’atterrir à Londres comme cela était prévu, j’ai atterri au pied de la muraille de chine. Je dois sans doute manquer de concentration, ces jours-ci, je n’arrive plus à atteindre le but fixé. 
 
ROBERTO 
Vous avez la pyramide sur vous ?  
 
SYLVESTRE 
Pas du tout ! (Puis) Où sommes-nous exactement ? 
 
L’AMIRAL BYRD 
Je présume que vous venez assister au « clou du spectacle », Monsieur Sylvestre ? 
 
SYLVESTRE 
Ca, par exemple ! Ne me dites pas que c’est vous, Amiral Byrd ?  
 
L’AMIRAL BYRD, lui fait une accolade 
Ravi de vous retrouver, monsieur l’ex facteur ! Comment allez-vous ? J’étais justement en train de me dire qu’il manquait quelqu’un parmi nous, une personne héroïque capable de relever le nouveau défi qui nous attend, et pour lequel nous nous réunissons aujourd’hui. 
 
SYLVESTRE, se gratte la tête 
Seulement voilà, mon Amiral, pour que cette aventure prenne vraiment un grand « A », il manque une autre personne indispensable  
dans les « Aventures de Roberto. » Je vous laisse devinez qui ?  
 
L’AMIRAL BYRD 
A propos, qu’est-il advenu de lui ?  
 
SYLVESTRE 
Sa Majesté, le Comte de la Bouche-En-Bié, Christophe Rodolphe David Charles Henri et j’en passe a été télé portée dans une autre galaxie à cause d’une déficience Micro Télé portative ? 
 
LE COMTE, surgit du balcon agrippé à une liane 
De la Bouche-En-Biais, Biais, Biais ! Combien de fois faudra-t-il vous le dire, espèce de clown ? (Il saute de la liane et tire l’oreille à Sylvestre) Est-ce si difficile à prononcer ? 
 
FIN DE LA SCENE 5 
 
-------------------------------------- 
 
ACTE 1 / SCENE 6 
 
 
 
ROBERTO, LADY TICKLE, MISS MARYL, L’AMIRAL BYRD,  
LORD TICKLE, JIMMY, SYLVESTRE, LE COMTE,  
LADY TICKLE 
 
ROBERTO 
Ah, vous tombez bien, Comte ! Rendez-moi la pyramide ? 
 
LE COMTE 
Ce n’est pas moi qui l’aie. (Il bouscule Roberto) Poussez-vous, j’ai un compte à régler avec l’ex facteur.  
 
SYLVESTRE 
Devinez qui est là, Majesté ? 
 
LE COMTE 
Je me fiche bien de qui cela peut-il être !  
 
L’AMIRAL BYRD 
Monsieur le Comte aurait-il perdu sa canne en cours de route ?  
 
LE COMTE, lâche l’oreille de Sylvestre et regarde dans sa poche 
Où est passée ma canne, espèce de clown ? (Il secoue Sylvestre) Vous avez dix secondes pour répondre. Où est-elle passée, nom d’une pipe ? 
 
L’AMIRAL BYRD 
A l’époque, ce que vous aviez fière allure avec votre canne à la main ! 
 
LE COMTE 
De quoi je me mêle, Monsieur ? Mais… Amiral Byrd ! Puis-je savoir ce que vous faites en pleine jungle colombienne ?  
 
L’AMIRAL BYRD 
J’aspire à l’évasion ces temps-ci. Quant à vous, Mr le Comte et j’en passe ?  
 
LE COMTE  
Je suis sur mes terre et je vaque où bon me semble au gré de ma fantaisie !  
 
L’AMIRAL BYRD, désigne le peignoir du Comte 
Je vois que vous n’avez pas quitté vos guenilles depuis la fois dernière. 
 
LE COMTE  
Mes guenilles, dites-vous ? Figurez-vous, Amiral, qu’il s’agit-là d’une pièce de collection rarissime achetée à un prix d’or lors d’une vente aux enchères à Memphis, et ayant appartenue au « King » ! Certes, il est vrai que j’ai un mal fou à m’en séparer, mais à l’idée de savoir que le « King » a sué de toutes ses entrailles dans ce peignoir, cela me donne du « Peps » pour affronter la vie et les combats de chaque jour !!!  
 
Au même instant un avion passe au dessus de la jungle et largue une bouteille d'hélium qui tombe sur la tête du Comte et l'assomme... 
 
ROBERTO, ramasse la bouteille 
Tiens, tiens, comme c’est curieux !  
 
SYLVESTRE, s’approche de Roberto 
Une bouteille d’hélium ! Et alors ? 
 
ROBERTO 
Cela ne vous rappelle vraiment rien, Sylvestre ?  
 
L’AMIRAL BYRD 
La « Renaissance » !  
 
MISS MARYL 
Généralement, la bouteille est larguée ensuite… je veux dire peu après que la montgolfière ait atterri en catastrophe… mais là, il semblerait que ce soit le contraire… 
 
SYLVESTRE 
Vous voulez dire que Benoît Picardi se trouve dans les parages ? 
 
ROBERTO 
Pourtant, lors du dernier vol en Montgolfière que j’ai effectué à ses cotés, ce dernier m’assurait qu’il en avait assez des voyages en ballon  
et qu’il allait raccrocher les gants.  
 
L’AMIRAL BYRD 
Vous aussi avez voyagé en ballon avec Benoît ? 
 
SYLVESTRE 
Moi aussi.  
 
MISS MARYL 
Ce voyage « Au gré du vent » fut éprouvant.  
 
LE COMTE 
Tous les quatre avons fait un bout de chemin en compagnie de Benoît à bord de la nacelle avec plusieurs escales à la clé, dont une escale  
particulièrement mouvementé en terre Aborigène. Une horreur ! 
 
SYLVESTRE 
Vous n’allez pas remettre cela sur le tapis, Comte. Vous m’avez suffisamment gonflé les oreilles. 
 
LE COMTE, lui tire les oreilles 
Comment cela, je vous ai suffisamment gonflé les oreilles ? Je vous rappelle que c’est vous et l’autre fêlé de Benoît qui furent la cause de tous mes tourments.  
 
SYLVESTRE 
Ce qui est incroyable avec vous, Comte, c’est que malgré le coup brutal que vous avez pris sur le bocal, vous êtes encore capable de gesticuler autant. Vous avez du « Peps », en effet !  
 
LE COMTE, lui tire les oreilles 
Espèce de clown ! A cause de vous, j’ai failli crever dans le Bush Australien ! Après la purée de guêpes, on m’a fait avaler du sirop de crapauds ! (Il le menace avec sa canne) Bon sang de bon sang de bonsoir ! Pourquoi ne pas m’avoir prévenu de votre départ précipité en  
montgolfière, ce matin-là ? Pourquoi ?  
 
SYLVESTRE 
Je vous ai dit l’autre fois que je ne voulais pas déranger votre sommeil. Vous étiez si confortablement allongé aux cotés de la fille du chef aborigène qui vous enlaçait façon Boa. Ah ! Quel spectacle à la fois grandiose et animal !  
 
LE COMTE 
Je vous maudis, Sylvestre ! Je vous maudis !  
 
LORD TICKLE, tapote sur l’épaule du Comte 
Votre numéro de paillasse était génial, Monsieur. Or, il se fait tard. Nous souhaiterions nous coucher, ma femme et moi, voyez-vous...  
 
LE COMTE 
Je vous gonfle également les oreilles, c’est bien cela ? 
 
LORD TICKLE, lui tend une pièce de monnaie 
Mes compliments, Monsieur ! Tenez, pour votre remarquable prestation ! Maintenant, dégagez ! Repartez d’où vous venez avec vos compagnons. Et n’oubliez pas de remballer votre décor exotique. Je souhaiterais discuter en tête à tête avec ma femme. Virez ces troubadours à bon marché, Jimmy, ainsi que Melle le fakir que vous raccompagnerez jusqu’à la grille d’entrée, merci. (Désignant du doigt Miss Maryl)  
 
JIMMY 
Cela ne va pas être possible, Monsieur. J’ai été viré par la patronne. 
 
LORD TICKLE 
Que l’on m’apporte un fusil !  
 
Proche de là, on entend des bombes exploser et des coups de feux retentirent. 
 
FIN DE LA SCENE 6 
 
------------------- 
ACTE 1 / SCENE 7 
 
ROBERTO, LADY TICKLE, MISS MARYL, L’AMIRAL BYRD,  
LORD TICKLE, JIMMY, SYLVESTRE, LE COMTE,  
LADY TICKLE, LA SEGNORITA NOHORA 
 
 
 
LA SEGNORITA NOHORA, surgit, portant un sac à dos et un appareil photo en bandoulière 
Ne restez pas là, Messieurs Dames, votre vie est en danger !  
 
LADY TICKLE 
En voilà une autre !  
 
LA SEGNORITA NOHORA, prend Roberto par la main 
Allons-nous s’en, immédiatement ! 
 
ROBERTO 
Un instant, Mademoiselle ! Où voulez-vous qu’on aille ?  
 
LA SEGNORITA NOHORA 
Les trafiquants de drogue sont sur les dents, l’armée colombienne les bombardes. Il n’y a pas une minute à perdre, suivez-moi !  
 
LORD TICKLE 
C’est quoi encore ce numéro ?  
 
L’AMIRAL BYRD 
C’est le clou du spectacle !  
 
LADY TICKLE 
Après les troubadours, les clowns, la perruche volante et le fakir, c’est au tour de la sorcière. Il ne manque plus que les jongleurs. 
 
LA SEGNORITA NOHORA, lui colle une gifle 
La ferme, chipie !  
 
LORD TICKLE 
D’où sortez-vous, Mademoiselle ? On ne vous a pas sonné que je sache. 
 
LA SEGNORITA NOHORA, tient toujours la main de Roberto 
Je suis la Segnorita Nohora. Je suis venue enquêter sur les implantations de champs de Coca. (Elle entraîne Roberto avec elle)  
Suivez-moi, il n’y a pas une seconde à perdre ! 
 
ROBERTO 
Où allons-nous exactement ? 
 
NOHORA 
Nous allons nous rendre dans la Laguna de Guatavita. Là-bas, nous y serons en sécurité.  
 
MISS MARYL 
Ce n’est pas vous qui rêviez d’aventure, Amiral ? Eh bien, je crois que vous allez être servi.  
 
L’AMIRAL BYRD, se frotte les mains 
De l’action, rien que de l’action, encore de l’action et toujours de l’action ! Je sens qu’on va s’éclater.  
 
SYLVESTRE, accoudé sur l’épaule de l’Amiral 
Moi, je crois plutôt que nous sommes tombés dans un traquenard, mes amis ? 
 
L’AMIRAL BYRD 
Ne soyez pas sceptique. Tout se déroulera comme dans le meilleur des mondes ! Laissons-nous transporter «par delà et là pour » !  
 
C’est alors que les vêtements que porte chaque protagoniste se transforment en vêtements de montagne. Un pique de montagnard apparaît dans la main de chacun. 
 
 
 
JIMMY, s’adresse à Lord Tickle, un pique à la main 
Un autre phénomène surprenant vient de ce produire sous nos yeux, Monsieur. En effet, nos smokings se sont transformés en vêtements de  
montagne. Je ne sais par quel prodige cela a-t-il bien pu se produire ?  
 
LADY TICKLE, un pique à la main 
Ce soir, vous avez « mis le paquet », très cher. Je présume qu’après Las Végas, nous allons finir la soirée à Holiday on Ice ? 
 
LORD TICKLE 
Vous voulez bien me servir un cognac, Jimmy, mon cœur est en train de lâcher. (Il tombe en syncope dans les bras de Jimmy) 
 
LADY TICKLE, le tire par le bras pour le relever 
Debout, ingrat ! Il ne s’agit plus de se débiner, maintenant que vous m’avez fourré dans ce bourbier. Allons rejoindre les deux autres. 
 
LORD TICKLE, se relève 
Je ne me sens pas bien. 
 
LADY TICKLE, lui botte les fesses 
Et que ça saute !  
 
LORD TICKLE 
Je trouve que vous y allez un peu fort, my love ! 
 
LADY TICKLE, lui botte à nouveau les fesses 
La ferme !  
 
JIMMY 
Quant à moi, lady Tickle, que dois-je faire exactement ?  
 
LADY TICKLE, lui botte les fesses 
Avanti, paresseux ! Partons rejoindre les deux autres.  
 
Jimmy et Lord Tickle quittent rapidement les lieux suivis de Lady Tickle 
 
Des coups de feux retentissent non loin de là 
 
LORD TICKLE 
Les coups de feux se rapprochent, mes amis.  
Qu’attendons-nous pour quitter cet endroit ?  
 
SYLVESTRE, s’adresse à Miss Maryl 
Je vous sens perplexe, Miss Maryl.  
 
L’AMIRAL BYRD 
Un problème, ma chère ? Vous ne dites plus rien. 
 
MISS MARYL, les bras croisée 
Allez-y sans moi, Messieurs, je vais tenter de faire diversion. 
 
L’AMIRAL BYRD 
Vous êtes folle ! Ces trafiquants sont dangereux, vous allez vous faire abattre. 
 
MISS MARYL 
Allez-vous s’en !  
 
SYLVESTRE 
Vous ne comptez pas nous abandonner maintenant.  
 
MISS MARYL 
Partez ! Dépêchez-vous ! 
 
L’AMIRAL BYRD, entraîne Sylvestre par le bras 
Allons-y, Sylvestre ! 
 
MISS MARYL 
Ne vous en faites pas pour moi, messieurs, je suis une grande fille, je saurai très bien me débrouiller sans vous. A plus tard !  
 
SYLVESTRE  
S’il y a bien une chose que j’apprécie chez vous, ma petite dame, c’est votre bravoure. Vous permettez… (Il lui fait le baisemain)  
 
MISS MARYL 
C’est bien la première fois que vous me faites un tel compliment, Sylvestre.  
 
SYLVESTRE 
Il faut bien un début à tout. 
 
L’AMIRAL BYRD 
Je compte sur vous, ma chère, pour nous revenir indemne. 
 
MISS MARYL, lui fait un signe de la main 
Au revoir, mes amis.  
 
 
 
SYLVESTRE 
Revenez-nous saine et sauve, Miss Maryl ! Je compte sur vous ! Bonne chance ! (Sylvestre et L’Amiral quitte les lieux) 
 
Miss Maryl se saisit de la fleur de Lotus et la frictionne dans ses deux mains, puis se métamorphose en papillon violet à tâches dorées. La fleur de lotus se transforme en gros bouclier. Après quoi, elle s'envole.  
 
Un nuage blanchâtre recouvre le lieu ensuite 
 
FIN DE LA SCENE 7 
 
-------------------------------------------- 
 
ACTE 1 / SCENE 8 
 
LE VIEUX CONTEUR ET LES DEUX ENFANTS 
 
 
 
LE VIEUX CONTEUR, sort du nuage accompagné d’un enfant 
Et c’est ainsi que tous s’embarquèrent en direction de la Laguna de Guatavita, lieu magique où régnaient la paix et la sérénité. Là-bas, tous nos amis furent enfin à l’abri du danger, les dangereux trafiquants ne risquant pas de s’y rendre. Voilà tout, jeunes amis !  
 
LE JEUNE HOMME 
Ce n’est pas possible ! Cette histoire ne peut pas s’achever comme ça ?  
 
LA JEUNE FILLE 
Tu as raison, on reste un peu sur notre faim. 
 
LE VIEUX CONTEUR 
Insinueriez-vous par là que mon histoire n’était pas bien ?  
 
LE JEUNE HOMME 
Elle est sans queue ni tête.  
 
LA JEUNE FILLE 
Exactement !  
 
LE JEUNE HOMME 
Remboursé !  
 
LE VIEUX CONTEUR 
Que voulez-vous que je vous dise de plus, mes jeunes amis ? Comment ? N’avez-vous pas trouvé ce Conte merveilleux qui mettait en vedette un paon enchanté ?  
 
LA JEUNE FILLE 
J’en étais sûr ! Le vieux conteur est tombé sous le charme de la perruche.  
 
LE VIEUX CONTEUR 
Quelle beauté ! Quelle perfection !  
 
LE JEUNE HOMME 
Voilà qu’il divague, maintenant !  
 
LA JEUNE FILLE 
Je me doutais bien que notre conteur était un rêveur !  
 
LE JEUNE HOMME, s’agenouille devant la fille 
Ô, mon joli paon, si votre ramage ressemble à votre plumage, vous êtes le phénix de ces bois ! 
 
LA JEUNE FILLE, lui tend la main 
J’insiste, my love, pour que vous me fassiez le baisemain !  
 
LE VIEUX CONTEUR 
Cela suffit, vous deux ! Voilà un bon moment que vous me ricanez au nez. Cela ne peut plus durer. Assez !  
 
LA JEUNE FILLE 
Mais enfin, vieux conteur, on ne va tout de même pas croire, que ce soir, vous nous avez invité simplement pour qu’on vous regarde vous ébahir devant un perroquet bavard ? Achetez-vous une télévision dans ce cas-là, les jolis minois dans la publicité ne manque pas. 
 
LE VIEUX CONTEUR 
Avouez que cet oiseau au plumage arc-en-ciel, suspendu à une liane, était sensuel et gracieux. 
 
LE JEUNE HOMME 
Roberto et ses amis ne se sont pas télé portés de Paris à Londres et de Londres dans la jungle colombienne uniquement pour contempler les  
beaux yeux d’un paon.  
 
LE VIEUX CONTEUR 
Vous oubliez qu’ils se sont retrouvés sous des bombes, ce qui n’est pas une mince affaire, croyez-moi. Le danger les guettait à chaque instant.  
 
LE JEUNE HOMME 
Ca ne colle pas du tout. 
 
LA JEUNE FILLE, fait du coude au jeune homme et lui fait un clin d’oeil 
Le paon les a sûrement entraîné là-bas pour une bonne raison.  
D’ailleurs où est passé Yann Hesse.  
 
LE JEUNE HOMME, lui fait du coude à son tour et un clin d’oeil 
C’est vrai ce que tu dis là, ma jolie ! Et si j’ai bien suivi le récit du conteur, c’est bien dans le but de retrouver Yann Hesse qu’ils ont fait le voyage, non ?  
 
LA JEUNE FILLE 
Le paon a dit qu’il les mettrait sur la piste de Yann Hesse. 
 
LE JEUNE HOMME 
Il doit y avoir un rapport entre Yann Hesse et la Laguna de Guatavita ? Tu ne crois pas ? 
 
LA JEUNE FILLE 
Généralement, lorsqu’une aventure s’achève positivement, Roberto et Miss retournent à l’hôtel Pimodan pour y goûter des jours paisible. 
 
LE JEUNE HOMME 
Ce qui n’est pas le cas dans cette histoire. (Il fait du coude à la jeune fille) Je crois bien que notre vieux conteur nous fait marcher, ma jolie !?  
 
LA JEUNE FILLE 
Qu’il ne croit pas s’en tirer de la sorte. Il ne sait pas que nous autre, on est jamais rassasié. 
 
LE CONTEUR 
Je regrette, mais ce soir, je suis fatigué. Plus tard… 
 
LE JEUNE HOMME 
Ah, ah ! Je crois bien que le conteur a quelque chose à nous dire ? 
 
LE CONTEUR 
Et si on en reparlait demain soir, qu’en dites-vous ? (Il fait demi-tour)  
 
LA JEUNE FILLE, le retient par le bras 
Ah non, mon vieux, pas question de vous défiler ! Je parle du principe que lorsqu’on démarre le récit d’un conte, en général, on le finit. 
 
LE JEUNE HOMME 
Bien vu, ma jolie !  
 
LA JEUNE FILLE 
Je vous préviens, conteur, on ne quittera pas le hameau sans connaître la suite de cette aventure. 
 
LE CONTEUR, se frotte les mains 
Vous me prenez par les sentiments, mes deux petits tourtereaux !  
 
LE JEUNE HOMME 
C’est vrai, vous allez nous raconter la suite ? 
 
LE CONTEUR 
N’avez-vous jamais entendu parler du trésor de la Laguna Madre ? C'est là-bas, à plus de 3 200 m d'altitude qu’est née la légende de Guatavita. Le cacique Muisca s’y rendait en barque au milieu du lac couvert de poudre d'or et jetait dans ses eaux des émeraudes et des pièces d'or pour apaiser la colère du démon.  
 
LE JEUNE HOMME, LA JEUNE FILLE 
Le démon ? 
 
LE CONTEUR 
C'est principalement la recherche de ce trésor fabuleux qui motiva les conquistadores à pénétrer à l'intérieur d'un pays au climat et aux populations inhospitaliers. Lorsqu'ils parvinrent enfin à l'emplacement de la lagune, ils ne purent en croire leurs yeux. En effet, la Laguna de Guatavita est une petite étendue d'eau circulaire de moins d'un kilomètre de diamètre qui apparaît soudain, à la suite d'une longue escalade, comme un bijou enchâssé dans le chaton d'une bague. Elle s'étend au fond d'une bouche de volcan, et ses eaux immobiles sont d'un vert profond et mystérieux. Comme aucune vaguelette, aucune ride n'en perturbent la surface, on dirait une gigantesque émeraude sertie dans la crête des Andes.  
 
LA JEUNE FILLE 
Ce doit être un endroit magique ? 
 
LE JEUNE HOMME 
C’est quoi cette histoire de démon ? 
 
LE CONTEUR 
Cela vous dirait-il de déguster un délicieux thé au Jasmin près de la cheminée ? Qu’en dites-vous ? Par les temps qui courent, les nuits sont fraîches au hameau. 
 
LE JEUNE HOMME 
Vous n’avez pas répondu à ma question ? 
 
(Les trois personnages rentrent dans le nuage et disparaissent)  
 
A suivre… 
 
FIN DE LA SCENE 8 
 
FIN DE L’ACTE 1 
 
Fin du 4ième épisode 
 
 
 

  
(c) emilien casali - Créé à l'aide de Populus.
Modifié en dernier lieu le
29.04.2007 - Déjà 7116 visites sur ce site!