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Sur la Piste Fantastique de Yann Hesse
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CINQUIEME EPISODE DE LA SERIE

 
 
Auteur de la série - Emilien Casali 
 
 
ILLUSTRATION DE MONSIEUR GINEL OSTAFE "SUPER ETOILE" (Elève de Lucica Ion) 
 
 
 
TITRE : « SUR LA PISTE FANTASTIQUE DE YANN HESSE » 
Dans :  
« Fausse Piste » 
(5ième épisode) 
 
 
ROBERTO 
L’AMIRAL BYRD 
LA SEGNORITA NOHORA  
(Sous les traits de Super Nohoranina)  
LE COMTE DE LA BOUCHE-EN-BIAIS 
SYLVESTRE 
LORD TICKLE 
LADY TICKLE 
LE BANQUIER (sous les traits de Jimmy)  
LE DEMON « Des eaux troubles » 
BENOÎT PICARDI 
(Aux commandes de sa Montgolfière : “La Renaissance”) 
 
 
LIEU : L’histoire se déroule sur la Lagune de Guatavita 
 
GENRE : Comédie Fantastique 
AUTEUR : EMILIEN CASALI 
 
 
 
 
PROTECTION SACD N°165 798 
 
 
 
ACTE 1 / SCENE 1 
 
ROBERTO, LA SEGNORITA NOHORA, LA VOIX DU DEMON 
 
 
 
Nous sommes dans la nuit, la lune éclaire la Laguna de Guatavita couleur émeraude.  
 
La Segnorita Nohora et Roberto surgissent, main dans la main, portant tous deux un sac à dos, un bâton de montagnard dans une main et des patins à glace aux pieds… 
 
ROBERTO 
Qui aurait pu penser qu’à plus de 3500 mètres d’altitude reposait un lac gelé aussi troublant, qui plus est, à cette heure de la nuit ? On dirait une gigantesque émeraude sertie dans la crête des Andes.  
 
LA SEGNORITA NOHORA 
Les Espagnols le crurent aussi. En voyant ces lieux mystiques des Indiens Muiscas, ils furent convaincus en effet que la couleur du lac était le reflet du contenu de ses fonds et que la lagune débordait d'émeraudes et de pièces d'or. À maintes reprises, ils tentèrent d'en extirper les trésors, allant même jusqu'à l'assécher. La lourde tâche incomba aux Indiens, et plusieurs y laissèrent leur vie. La faille creusée à même la paroi de la montagne pour permettre l'écoulement des eaux donne aujourd'hui accès plus facilement au lac, dorénavant protégé par le gouvernement. Or, Depuis quelques années, pour des raisons inexpliquées, le lac est gelé.  
 
ROBERTO 
Êtes-vous bien certaine que la glace est solide ?  
 
LA SEGNORITA NOHORA, se pend à son cou 
N’aie point d’inquiétude, mon mignon.  
 
 
 
LA VOIX DU DEMON, avec un timbre de voix caverneux 
Vous êtes sur une fausse piste ! Retournez d’où vous venez, les étrangers de votre espèce ne sont pas admis par ici ! 
 
ROBERTO 
Que dites-vous là, Segnorita ? 
 
LA SEGNORITA NOHORA 
Vous pensez vraiment que nous sommes sur une fausse piste ?  
 
ROBERTO 
Je n’ai jamais dit cela.  
 
LA SEGNORITA NOHORA 
Comment, ce n’est pas vous qui… ? 
 
ROBERTO, s’écarte 
Je pensais que c’était vous... Enfin, toujours est-il que ce lieu est fascinant par sa légende et son histoire ! Une excursion unique dans la nature et dans le temps, un pèlerinage en plein occultisme dans la cordillère des Andes. Je n’en crois pas mes yeux ! Fantastique ! 
 
LA SEGNORITA NOHORA 
Je vous préviens, mon ami, plus aucune fouille n'y est aujourd'hui autorisée.  
 
ROBERTO 
Ne vous en faites pas, Segnorita Nohora, je n’oublie pas ma mission première qui consiste à retrouver Yann Hesse. 
 
 
 
LA SEGNORITA NOHORA 
Voilà qui me paraît plus raisonnable comme démarche, bien que… dans cette vaste étendue silencieuse, la piste qui nous mène à notre petit d’homme me paraît quelque peu faussée. 
 
ROBERTO 
C’est bien ce que je pensais. Je vous préviens… si vous m’avez emmené ici pour rien… 
 
LA SEGNORITA NOHORA 
Taisez-vous ! (Elle se saisit de la main de Roberto qu’elle entraîne plus loin) Venez ! Continuons d’explorer le lac ! Quelque chose me dit qu’il n’est pas bien loin. 
 
FIN DE LA SCENE 1 
 
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ACTE 1 / SCENE 2 
 
LE COMTE, SYLVESTRE, L’AMIRAL BYRD, LADY TICKLE, JIMMY 
 
Peu après, le Comte et Sylvestre surgissent en patins à glace, portant tous deux un sac à dos.  
 
SYLVESTRE 
J’ai bien peur qu’on ait perdu sa trace, Monsieur le Comte.  
 
LE COMTE, agrippé aux basques de Sylvestre 
Roberto nous a fourré dans un sale pétrin, c’est moi qui vous le dis ! Bon sang ! N’allez pas aussi vite, j’ai du mal à vous suivre !  
 
SYLVESTRE 
Relaxe, Majesté ! Ce n’est qu’un jeu d’enfant. 
 
LE COMTE 
Arrêtons-nous un instant, Sylvestre, je n’en peux plus ! 
 
SYLVESTRE 
Le moment est plutôt mal choisi.  
 
LE COMTE 
Je souhaiterais que mes jambes se reposent un peu. Ohé ! Vous m’écoutez quand je parle ? 
 
SYLVESTRE 
Le lac est immense. Il ne faut surtout pas perdre sa trace.  
 
LE COMTE 
Je m’en contre-fiche ! Cela suffit, j’en ai assez !  
 
SYLVESTRE 
Dans ce cas, je vous abandonne à votre triste sort, Majesté. A plus tard ! Je dois absolument le rattraper. 
 
LE COMTE, agrippé à Sylvestre 
Vous n’irez nulle part sans moi, Sylvestre !  
 
SYLVESTRE 
Vous êtes un grand garçon, Majesté. Vous saurez parfaitement vous débrouiller sans moi.  
 
LE COMTE, le saisit par une jambe 
Ne m’abandonnez pas, par pitié !  
 
SYLVESTRE 
Je vous préviens, on va se casser la figure. Lâchez-moi ! 
 
LE COMTE 
Vous n’avez pas le droit de m’abandonner. 
 
SYLVESTRE 
Eh bé, je prends le gauche, pardi ! Adieu,  
Comte !  
 
LE COMTE, le retient toujours par une jambe 
Restez ici, c’est un ordre ! 
 
SYLVESTRE 
Je n’ai aucun ordre à recevoir de vous. (Un temps) Bon, très bien, je reste. Seulement je vous préviens… Oh, et puis, cessez de faire cette tête de chien abattu !  
 
LE COMTE, lui saute au cou et l’embrasse sur la joue 
Vous êtes un amour, Sylvestre ! Jamais je n’aurai cru que je puisse vous aimer autant. 
 
SYLVESTRE 
C’est fichu ! Nous allons perdre notre ami à tout jamais. A moins que… (Il s’agenouille, puis colle son nez sur la glace pour la renifler) Là ! J’aperçois sur la glace des traces de patins. Nous sommes sauvés !  
 
LADY TICKLE, surgit ensuite avec l’Amiral, bras dessus bras dessous 
Je me demande ce que nous sommes venus faire à Holiday on Ice ? 
 
L’AMIRAL BYRD 
L’aventure, ma chère ! Encore et toujours l’aventure ! N’est-ce pas merveilleux que de se laisser glisser ainsi sur la glace ? C’est le pied ! Croyez-moi, Lady Tickle, un peu d’adrénaline ne peut que nous faire du bien.  
 
LADY TICKLE 
Ne me lâchez surtout pas, Amiral ! (Elle glisse et tombe sur les fesses) Zut !  
 
L’AMIRAL BYRD 
Trop tard ! 
 
FIN DE LA SCENE 2 
 
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ACTE 1 / SCENE 3 
 
LE COMTE, SYLVESTRE, L’AMIRAL BYRD, LORD  
TICKLE, LADY TICKLE, JIMMY 
 
JIMMY, surgit, bras dessus, bras dessous avec Lord Tickle 
Tiens bon, mon ange, il n’y en a plus pour très longtemps ! 
 
LORD TICKLE 
J’ai chopé des engelures aux pieds, mon Jimmy. Lorsque nous arriverons au point de ravitaillement, tu rempliras une marmite d’eau chaude afin que mes pieds puissent faire trempette.  
 
JIMMY 
Ca y est, nous y sommes ! J’aperçois nos compagnons de route.  
(Il lâche Lord Tickle qui tombe à terre, pose son sac à dos et se précipite vers le Comte) Tout va bien, Majesté ? J’espère que vous n’avez rencontré aucunes difficultés en chemin ?  
 
LE COMTE 
Ca peut aller. 
 
JIMMY, se pend à son cou 
Vous êtes certain que tout s’est bien passé ? Pas d’engelures ? 
 
LE COMTE 
Rien à signaler. 
 
LORD TICKLE, à plat ventre 
Dieu du ciel ! Jimmy ! Aide-moi à me relever !  
 
JIMMY, s’adressant toujours au Comte 
Vos pieds souhaitent-ils prendre un petit bain chaud, Majesté ? 
 
LE COMTE 
Je peux savoir à quoi vous jouer ?  
 
JIMMY 
Je parie que vous possédez les mêmes petits pieds qu’Apollon. 
 
LE COMTE 
Vous faites erreur, ce n’est pas Apollon qui avait de petits pieds. 
 
JIMMY 
Qui donc ? 
 
LE COMTE 
Mais je l’ignore ! Lâcher la grappe, présent ! 
 
LORD TICKLE 
Jimmy ! Jimmy ! Help me please ! 
 
LE COMTE 
Vous feriez mieux de vous occuper de votre Maître.  
 
JIMMY 
J’en ai assez de faire le boy pour Monsieur à longueur de journée ?  
 
LE COMTE 
Cela me fait une belle jambe ! 
 
JIMMY 
Je souhaite retrouver ma liberté.  
 
LE COMTE, le repousse 
Ce n’est pas mon problème. Fichez-moi la paix ! 
 
JIMMY 
Oh, ce que j’adore lorsqu’on me violente ainsi verbalement ! 
 
LE COMTE 
Foutez le camp !!! 
 
JIMMY 
J’adore ! Bon, je m’absente quelques instants. Nous retenterons l’expérience plus tard… après le bain de pieds, n’est-ce pas, mon coco ?  
Jimmy se dirige vers Lord Tickle et l’aide à se relever 
 
LORD TICKLE 
Eh bien, tu en as mis du temps pour venir ! Qu’est-ce qui te prend de te coller ainsi aux basques de Sa Majesté le King ?  
 
JIMMY 
J’ai tant besoin de chaleur humaine par les temps qui courent.  
 
LORD TICKLE 
Ne t’avise jamais plus de recommencer en ma présence, ok ? Allez, va me préparer mon bain de pieds !  
 
JIMMY 
Je ne veux plus être à tes ordres.  
 
LORD TICKLE 
Pas de scandale ici, m’entends-tu ? 
 
JIMMY 
Le temps est venu pour moi de faire tomber le masque. Je n’en peux plus de toute cette mascarade grotesque. Basta cosi ! 
 
LORD TICKLE 
Ma femme est ici… ce n’est pas le moment. 
 
JIMMY 
Tu m’avais pourtant juré… 
 
LORD TICKLE 
La ferme ! Tu ne compte tout de même pas me ridiculiser en public, n’est-ce pas ? Bon, qu’attends-tu pour préparer mon bain chaud ? Va ! Et que ça saute !  
 
JIMMY 
Tu vas me le payer très cher. 
 
Jimmy sort de son sac à dos une petite marmite en acier, une bouteille d’eau et un réchaud qu’il allume. Il déverse le contenu de la bouteille dans la marmite qu’il dépose ensuite sur le feu. 
 
 
Entre temps, l’Amiral Byrd s’est assis sur la glace au coté de Lady Tickle 
 
FIN DE LA SCENE 3 
 
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ACTE 1 / SCENE 4 
 
LE COMTE, SYLVESTRE, L’AMIRAL BYRD, LORD TICKLE, LADY TICKLE, JIMMY, LA VOIX DU DEMON  
LE COMTE 
 
Pensez-vous, mon cher Sylvestre, que nous arriverons à mettre la main sur le petit Yann ? 
 
SYLVESTRE, le nez toujours collé sur la glace 
Sa Majesté semble avoir la cote avec l’autre moustique ?  
 
LE COMTE 
Ne racontez pas d’idiotie, voyons. Jimmy a seulement besoin d’un peu de chaleur humaine, ces temps-ci.  
 
SYLVESTRE, renifle la glace 
Notre homme vous a pris en affection, dirait-on ? 
 
LE COMTE 
Foutez-moi la paix ! 
 
SYLVESTRE, tout en reniflant la glace 
Ah, que c’est beau l’amour entre deux êtres !  
 
LE COMTE 
Suffit !  
 
SYLVESTRE, renifle la glace 
Ca y est ! Je suis sur une bonne piste !  
 
LE COMTE 
Qu’est-ce qui vous prend de renifler la glace ? 
 
SYLVESTRE 
Cette méthode aborigène consiste à déterminer, à partir d’empreintes humaines, l’heure à laquelle sont passés les individus qui nous précédaient.  
 
L’AMIRAL BYRD 
Ingénieux ! 
 
LE COMTE 
C’est stupide !  
 
SYLVESTRE 
Un instant, Messieurs ! (Il continue de renifler la glace) C’est bien ce que je pensais… quelqu’un est passé ici il y a dix minutes environ.  
 
L’AMIRAL BYRD 
C’est bon signe ! 
 
SYLVESTRE 
Avec ce procédé je peux également savoir de qui il s’agit. Tiens, tiens, je reconnais cette odeur. 
 
LE COMTE, le prend par la peau des fesses et le soulève 
Vous perdez votre temps, mon vieux. Relevez-vous ! 
LA VOIX DU DEMON, avec un timbre de voix caverneux 
Vous êtes sur une fausse piste ! Retournez d’où vous venez, les  
étrangers de votre espèce ne sont pas admis par ici ! 
 
LE COMTE, secoue Sylvestre 
Comment ça, les étrangers de mon espèce ne sont pas admis par ici ? Cela commence à bien faire, Sylvestre ! 
 
SYLVESTRE 
Mais je n’ai rien dit, moi. 
 
LE COMTE 
Menteur ! 
 
SYLVESTRE 
Oh, couillon ! Vous perdez la boule ou quoi ? Faites quelque chose  
Amiral, je n’arrive plus à me dépêtrer de ce vieux fossile ! 
 
L’AMIRAL BYRD 
Du calme, Christophe Rodolphe et j’en passe ! 
 
LE COMTE, les poings serrés 
Monsieur Sylvestre prétend que je ne suis pas le bien venu ici. Je ne vais tout de même pas me laisser maltraiter de la sorte par cette espèce de…  
 
SYLVESTRE 
Vieux fossile ! 
 
LE COMTE, le poing serré 
Eh bien, savez-vous ce qu’il vous dit le vieux fossile ? 
 
SYLVESTRE 
Non, mais je vais le savoir. 
 
L’AMIRAL BYRD 
On se calme, Messieurs ! 
 
LE COMTE 
Je vous signale, Amiral Byrd, qu’il ne s’adressait pas seulement à moi. A votre place, je lui ficherai mon poing dans le lard à cet idiot ?  
 
LA VOIX DU DEMON, avec un timbre de voix caverneux 
Vous êtes sur une fausse piste ! Retournez d’où vous venez ! Les fossiles de votre espèce ne sont pas admis par ici ! 
 
LE COMTE 
Je vais l’étrangler, le bougre !  
 
SYLVESTRE 
Je vous jure que ce n’est pas moi qui ai parlé. 
 
L’AMIRAL BYRD 
Je vous suggère, Messieurs, de faire la paix ? Serrez-vous la main ! 
 
LE COMTE, sert la main à Sylvestre 
Vous avez vraiment de la chance que je sois dans un bon jour, Monsieur Sylvestre… 
 
SYLVESTRE 
Je ne m’en étais pas aperçu.  
 
LE COMTE 
Je ne sais pas ce qui me retient de vous en coller une ? 
 
Au même instant, on entend le bruit d’une scie couper la glace 
 
LE COMTE 
D’où peut bien provenir ce bruit ? 
 
SYLVESTRE 
C’est Jimmy qui coupe du bois. 
 
JIMMY 
Je ne coupe pas de bois, je fais chauffer de l’eau dans une marmite. 
 
L’AMIRAL BYRD 
Bien. En attendant les secours, asseyons-nous, Messieurs ! 
 
SYLVESTRE 
C’est beau de rêver, Amiral !  
 
L’AMIRAL BYRD 
L’optimisme, mon ami ! Toujours l’optimisme, rien que l’optimisme !  
 
A présent, tout le monde est assis sur la glace. Pendant ce temps-là, l’eau bout dans la marmite. 
 
LORD TICKLE 
Alors, Jimmy, il vient ce bain de pieds ?  
 
JIMMY 
Ouais, ouais, ça vient, ça vient !!! Un peu de patience, mon Seigneur ! 
 
Pendant ce temps-là, Lady Tickle aperçoit l’extrémité d’une lame dentelée qui la contourne en perforant la glace.  
 
 
 
FIN DE LA SCENE 4 
 
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ACTE 1 / SCENE 5 
 
LE COMTE, SYLVESTRE, L’AMIRAL BYRD, LORD TICKLE, LADY TICKLE, JIMMY, LA VOIX DU DEMON  
 
 
LADY TICKLE 
Voyez-vous cela, Christophe Rodolphe ? Cet objet curieux me contourne. (Un temps) Je vous dis qu’un objet curieux me contourne. 
 
LE COMTE 
Fichez-moi la paix ! 
 
JIMMY, soulève la marmite  
Sa majesté désire-t-elle prendre un bain de pieds ? 
 
LE COMTE 
Là, vous me prenez par les sentiments, Jimmy ! 
 
JIMMY 
Laissez, c’est moi qui vous déchausse. 
 
Il retire une à une les pantoufles du Comte 
 
LE COMTE 
Vous revenez dans mon estime, Jimmy. Vous êtes un amour !  
 
SYLVESTRE 
Ah, que c’est beau l’amour !  
 
LADY TICKLE 
Je crois bien que c’est une scie, Monsieur le Comte ? 
 
LE COMTE, les pieds trempés dans la marmite 
Oui, c’est cela même. 
 
LADY TICKLE 
Je vous assure que je dis vrai. (C’est alors que la glace sur laquelle repose lady Tickle se fend) A moi ! A moi ! Ah, ah, ah, ah, ah, ah !!!!! (Elle est rapidement emportée sous les eaux) 
 
LORD TICKLE, se précipite 
Que se passe-t-il, my love ? Où allez-vous ? Revenez-moi ! 
 
JIMMY, lui tape sur l’épaule 
Trop tard, mon coco, ta femme a disparu dans les profondeurs du lac.  
 
LORD TICKLE 
Dieu du ciel ! Comment est-ce possible ? 
 
JIMMY 
Nous voilà enfin débarrassé d’elle ! Tu vas pouvoir me passer la bague au doigt, à présent ! 
 
LORD TICKLE, se blottit dans ces bras 
Quel malheur, Jimmy ! Rends-toi compte ? Quel malheur ! Que vais-je devenir sans elle ?  
 
JIMMY 
Tu hérites de sa fortune et hop ! le tour est joué, on va s’installer au Bahamas !  
 
LORD TICKLE 
Tu me prends pour un imbécile ou quoi ? Tu insinues par là que j’ai tué ma femme ? 
 
JIMMY 
Bon débarras ! 
 
SYLVESTRE, s’adresse à Jimmy 
Dis donc, moustique, tu ne vois pas que la disparition de sa femme l’a affectée ?  
 
JIMMY 
J’allumerai un cierge lorsque nous serons rentré. 
 
SYLVESTRE 
Tu crois peut-être que je n’ai rien compris à ton manège ? 
 
JIMMY 
De quoi je mêle, petit père ? 
 
SYLVESTRE 
Mon petit doigt me dit que tu es ce bouseux de banquier qui passe son temps à faire du gringue au mari de la défunte. Avoue que ça t’en bouche un coin ! 
 
LORD TICKLE, s’agenouille sur la glace et implore le ciel 
Dieu du ciel ! Mon banquier a tout foutu en l’air !  
 
JIMMY 
C’est toi qui l’as cherché, mon Coco ! Tu n’avais qu’à me rendre ma liberté. 
 
Au même instant, on entend le bruit d’une scie couper la glace 
 
SYLVESTRE, sort une paire de menottes de sa poche 
Au nom de la loi, je vous arrête, Jimmy, pour meurtre avec préméditation sur la personne de Lady Tickle !  
 
Il lui passe les menottes au poignet  
 
JIMMY 
C’est du délire ! Je n’y suis pour rien, petit père ! ! (Il s’adresse à Lord Tickle) Dis-leur, my love, que ce n’est pas moi le meurtrier de ta femme. Dis-leur, voyons ! Tu m’abandonnes, c’est ça ? 
 
LA VOIX DU DEMON, avec un timbre de voix caverneux 
Vous êtes sur une fausse piste ! Retournez d’où vous venez, les étrangers de votre espèce ne sont pas admis par ici ! 
 
A présent, l’extrémité de la lame dentelée perfore la glace tout en contournant Lord Tickle toujours à genou.  
 
LORD TICKLE, implorant le ciel 
Prends pitié, ô toi Seigneur, du pauvre pécheur que je suis !  
 
LA VOIX DU DEMON, avec un timbre de voix caverneux 
Vas donc rejoindre ta femme dans les profondeurs de la Laguna ! 
 
LORD TICKLE, toujours à genou, implorant le ciel 
Que ta volonté soit faite, ô toi Seigneur ! 
 
LA VOIX DU DEMON, avec un timbre de voix caverneux 
Hors de ma vue, infâme créature ! 
La glace sur laquelle repose Lord Tickle se fend. Ce dernier est emporté sous les eaux du lac 
 
SYLVESTRE 
Te voilà avec un mort de plus sur la conscience, Moustique. 
 
JIMMY 
Bon débarras ! 
 
LE COMTE, qui fait toujours tremper ses pieds dans la marmite 
Apportez-moi une serviette, Sylvestre ! 
 
SYLVESTRE 
C’est tout l’effet que cela vous fait, Comte ? Rendez-vous compte, nous avons deux victimes à présent.  
 
LE COMTE 
Que voulez-vous que je vous chante ? Qu’ils aillent au Diable tous les deux ! Alors, elle vient cette serviette ?  
 
JIMMY 
Tout de suite, my lord !  
 
LE COMTE 
Retirez-lui ces menottes, Monsieur Sylvestre ! 
 
SYLVESTRE 
Pas question ! 
 
LORD TICKLE 
Retirez-lui ses menottes !  
 
SYLVESTRE 
Désolé. 
 
LA VOIX DU DEMON, avec un timbre de voix caverneux 
Retire-lui les menottes, petit père, je dois m’occuper de lui !  
 
SYLVESTRE 
Qui est là ? 
 
LA VOIX DU DEMON, pousse un énorme cri 
Tu as deux secondes pour agir.  
 
SYLVESTRE 
Du calme, Seigneur, du calme ! (Il retire les menottes) Voilà qui est fait !  
 
LA VOIX DU DEMON 
Maintenant, assieds-toi, petit père ! Quant à toi, Moustique, tu as entendu ce que t’as dit le vieux fossile ? Va lui chercher sa serviette ! 
 
JIMMY 
Oh, ce que j’adore lorsqu’on me violente ainsi verbalement ! Encore ! 
 
LA VOIX DU DEMON, hurle 
Je n’ai pas l’intention de passer la nuit ici. Presse-toi, andouille !  
 
JIMMY 
J’adore ! J’adore !  
 
Il ouvre son sac à dos 
 
LA VOIX DU DEMON 
Bon débarras ! 
 
La glace sur laquelle repose Jimmy se fend. Ce dernier est emporté sous les eaux du lac 
SYLVESTRE, sort un mouchoir de sa poche 
Pauvre Moustique !  
 
LA VOIX DU DEMON 
Qu’il aille au Diable ! 
 
LE COMTE, se blottit dans les bras de l’Amiral 
Cette voix me file la chair de poule, Amiral. Levons le camp !  
 
L’AMIRAL BYRD 
Pas question de s’en aller ! Nous devons attendre Roberto.  
 
LE COMTE 
Que croyez-vous ? Il y a belle lurette qu’il s’est enfui, le bougre !  
 
SYLVESTRE, les oreilles collés contre la glace 
Silence, j’entends venir ses pas ! Il n’est pas tout seul. 
 
LE COMTE, le saisit par les fesses 
Je vais lui mettre mon poing dans la figure à cet idiot ! 
 
La lune disparaît au même instant. Nos amis se retrouvent dans le noir. On Aperçoit seulement leur silhouette. 
 
FIN DE LA SCENE 5 
 
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ACTE 1 / SCENE 6 
 
ROBERTO, LA SEGNORITA NOHORA, LE COMTE, SYLVESTRE, L’AMIRAL BYRD, LE DEMON,  
 
LA SEGNORITA NOHORA, surgit sur les épaules de Roberto 
J’aime me promener sur la Lagune par un beau soir de clair de lune !  
 
ROBERTO, essoufflé 
Tu parles ! C’est loin d’être une promenade de santé ! Avec tous ces trous dans la glace, c’est au fond du lac qu’on va finir.  
 
LA SEGNORITA NOHORA 
Oh, oui ! Plus de sensation encore ! Toujours plus haut ! Toujours plus beau !  
 
ROBERTO 
Cela suffit, Segnorita, je suis épuisé ! (Il la dépose à terre)  
 
LA SEGNORITA NOHORA 
Ne vous arrêtez pas en si bon chemin ! Nous sommes proche du but. Alors, quoi ? Monsieur ne va tout de même pas se dégonfler pour deux petits trous de rien du tout percés dans la glace ? 
 
ROBERTO, a les jambes arquées 
Au cas où vous ne l’auriez pas remarqué, Segnorita, la lune s’est éclipsée. Je crains que nous ayons définitivement perdu la piste de Yann Hesse.  
 
LA SEGNORITA NOHORA, lui saute au cou et l’embrasse  
Embrasse-moi, idiot ! 
 
ROBERTO 
Je vous demande pardon ? 
 
LA SEGNORITA NOHORA 
Tout de suite !  
 
ROBERTO 
Heu… comment dirais-je… ? 
 
LA SEGNORITA NOHORA 
Te quiero, Nino !  
 
SYLVESTRE, allume une torche à ce moment-là qui éclaire l’endroit 
Quand la louve n’est pas là, le rat danse ! 
Sylvestre a les pieds qui trempent dans la marmite 
 
LA SEGNORITA NOHORA 
Et la lumière fut !  
 
ROBERTO 
Mes jambes sont très lourdes… je vais m’asseoir un instant. 
 
LA SEGNORITA NOHORA 
Embrasse-moi, Nino ! 
 
SYLVESTRE 
Et surtout, faites comme si nous n’étions pas là, les amoureux !  
 
LA SEGNORITA NOHORA, pendue à son cou 
Te quiero, te quiero, muchachos ! 
 
ROBERTO 
C'est-à-dire que… 
 
LA SEGNORITA NOHORA, pendue à son cou 
Qu’attends-tu pour m’aimer, Nino ! 
 
SYLVESTRE 
On va vous tenir la chandelle encore longtemps comme ça ? Ohé, les amoureux ! C’est à vous que je m’adresse ! 
 
ROBERTO, aperçois Sylvestre, le Comte et l’Amiral Byrd placés dans son dos 
Mamma mia ! Je suis perdu !  
 
LE COMTE 
Je me demande ce que penserait Miss Maryl si elle le surprenait avec la Segnorita dans ses bras ? 
 
L’AMIRAL BYRD 
Laissez donc ce pauvre garçon vivre en paix ! Ah ! L’Amour, toujours l’Amour, encore l’Amour !  
 
SYLVESTRE 
De toute façon, Miss Maryl s’est fait la malle ! 
 
ROBERTO 
Comment, elle n’est pas avec vous ? 
 
LE COMTE 
Votre chère et tendre dulcinée n’a pas voulu se joindre à cette promenade nocturne.  
 
SYLVESTRE 
A sa place, j’en aurai fait autant. 
 
ROBERTO 
Qu’insinuez-vous par là, Sylvestre ? 
 
SYLVESTRE 
Je n’insinue rien du tout, je constate. 
 
ROBERTO 
Vous cherchez à semer le trouble entre elle et moi, c’est bien cela ?  
Mon Dieu, que vais-je devenir sans elle ? 
 
LA VOIX DU DEMON, avec un timbre de voix caverneux 
Les prétendantes ne manquent pas, beau gosse ! 
 
ROBERTO 
Ne vous moquez pas de moi, Sylvestre. 
 
SYLVESTRE 
Je n’ai rien dit du tout. 
 
LA VOIX DU DEMON 
Je vous punirai pour m’avoir défié ! 
 
LA SEGNORITA NOHORA 
C’est bien ce que je pensais. Trop tard, mes amis, nous sommes tombés dans les filets du démon !  
 
LE COMTE, saute dans les bras de Sylvestre 
Sauve qui peut !  
Soudain, la glace sur laquelle nos amis reposent se soulève, puis tourne lentement comme une soucoupe. 
 
FIN DE LA SCENE 6 
 
-------------- 
 
ACTE 1 / SCENE 7 
 
ROBERTO, LA SEGNORITA NOHORA (sous les traits de Sueer Nohoranina), LE COMTE, SYLVESTRE, L’AMIRAL BYRD, LE DEMON, BENOÎT PICARDI 
 
ROBERTO 
Je peux savoir ce qui se passe ici exactement ? 
 
LA SEGNORITA NOHORA 
Vos amis ont réveillé la colère du démon. 
 
LE COMTE 
Non d’une pipe ! Je commence à avoir le tournis ! 
 
La soucoupe tourne un peu plus vite 
 
L’AMIRAL BYRD 
De ma vie je n’ai connu pareille sensation ! C’est formidable ! 
 
LE COMTE empoigne Sylvestre 
Où est le Micro Téléportateur Véhiculaire, Sylvestre ?  
 
SYLVESTRE 
Je l’ignore, Majesté.  
 
ROBERTO 
Ce n’est pas vous qui l’avez ?  
 
SYLVESTRE 
N’êtes-vous pas censé le porter en pendentif ?  
 
ROBERTO 
Mon dieu, je l’ai perdu ! Tout est fichu ! Nous sommes bloqués ici, mes amis.  
 
LE COMTE, lui tire l’oreille 
Vous Nous avez fourré dans un sacré pétrin, bougre d’âne ! Le MTV était notre seule chance de salut ! Qu’allons-nous devenir ?  
 
 
LA VOIX DU DEMON 
Vous allez agonir au fond du lac ! 
 
Pris de panique, le Comte se blottit dans les bras de Sylvestre. 
 
La glace sur laquelle nos amis reposent cesse de tourner. 
 
LA SEGNORITA NOHORA, fait plusieurs tours sur elle-même, puis prend l’apparence de Super Nohoranina 
Voilà bien longtemps que j’attendais ce jour ! A nous deux, Démon ! Montre-toi !  
 
L’AMIRAL BYRD, SYLVESTRE, LE COMTE, ROBERTO, ensemble 
Super Nohoranina !  
 
LA SEGNORITA NOHORA, sous les traits de Super Nohoranina 
Salue la compagnie ! J’espère que je ne vous ai pas trop manqué ?  
 
L’AMIRAL BYRD, s’agenouille à ses pieds pour lui faire le baisemain 
« Si votre ramage ressemble à votre plumage… » 
 
LA SEGNORITA NOHORA, le repousse 
Désolée, Gringo, le moment est mal choisi pour les galipettes. Je dois me livrer à un combat sans merci avec le démon. Nous remettrons cela plus tard.  
 
LE DEMON, apparaît 
Je t’avais dit de ne plus jamais remettre les pieds ici, Paon ! 
 
LA SEGNORITA NOHORA 
Le temps est venu pour moi de venger mes frères. 
 
LE DEMON 
Est-ce ma faute si l’avidité les a rendu cupide ? 
 
LA SEGNORITA NOHORA 
Tu les as massacré pour quelques pièces d’or. 
 
LE DEMON 
Ils travaillaient à la solde des conquistadores. Ils avaient vendu leur âme au Diable ! Mon devoir était de les arrêter avant qu’il n’assèche le lac.  
 
ROBERTO, se place devant le démon 
Je vous préviens… si jamais vous touchez à une seule de ses plumes… 
 
LE DEMON, souffle très fort sur Roberto et le fait tomber 
Pousse-toi, minus ! 
 
LA SEGNORITA NOHORA, bondit sur le démon et le griffe au visage 
Fais ta prière, Démon !  
La glace se brise sous les pieds du démon qui emporte Nohoranina avec lui sous l’eau du lac 
 
FIN DE LA SCENE 7 
 
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ACTE 1 / SCENE 8 
 
ROBERTO, LA SEGNORITA NOHORA, LE COMTE, SYLVESTRE, L’AMIRAL BYRD, LE DEMON,  
BENOÎT PICARDI 
 
Peu après une montgolfière surgit du ciel... 
 
BENOÎT PICARDI, à bord de la nacelle 
Attention, Mesdames et Messieurs, j'arrive ! Ecartez-vous du passage, je vous prie, la « Renaissance » va se poser ! 
 
La montgolfière se pose en catastrophe sur la glace 
BENOÎT PICARDI, sort de la nacelle 
Vingt dieux ! Il fait drôlement nuit par ici ! Bonsoir, tout le monde ! 
 
SYLVESTRE 
Ca par exemple ! Ne me dites pas que c’est vous, Benoît Picardi ?  
 
BENOÎT PICARDI 
Je vous dérange, peut-être ?  
 
ROBERTO 
Benoît Picardi, le célèbre aérostier ! Décidément, vous tombez toujours au bon moment.  
 
BENOÎT PICARDI 
Si ma mémoire est bonne, c’est la seconde fois que je vous surprends sur la glace, Robert de Casal.  
 
ROBERTO 
Roberto, pour les intimes !  
 
BENOÎT PICARDI 
J’ai décidé de reprendre la course « Au Gré du vent », Messieurs !  
 
LE COMTE, s’agenouille devant benoît 
C’est le ciel qui vous envoie, Benoît !  
 
BENOÎT PICARDI 
Comment va Monsieur le Comte de la Bouche-En-Biais ?  
 
LE COMTE, grimpe dans la nacelle 
Partons sur le champ ! 
 
BENOÎT PICARDI 
Un instant !  
 
L’AMIRAL BYRD 
Cette fois-ci, vous ne partirez pas sans moi, mon ami. Je ne tiens pas à moisir dans ce trou perdu. 
 
BENOÎT PICARDI 
Ravi de vous retrouver, Amiral Byrd ! Fini l’hibernation ?  
 
L’AMIRAL BYRD 
Eh bien, je vais vous avouer quelque chose : je ne peux plus me passer de la civilisation. J’ai parcouru ce monde à pied de long en large depuis notre dernière rencontre. J’y ai fait des rencontres fantastiques. Le monde est beau, le monde est fou !  
 
BENOÎT PICARDI 
Vous avez tout de même manqué le meilleur à bord de la « Renaissance », avec vue imprenable sur de vastes contrées. Le voyage que nous avons effectué avec Roberto et ses amis tout là-haut dans les cieux nous a entraîné dans de prodigieuses péripéties par « delà et là pour » !  
 
SYLVESTRE 
Je garde surtout en mémoire notre aventure en Australie. J’ai y ai appris, entre autre, la technique du renfilage. Ainsi, j’ai pu retrouver la piste de Roberto. 
 
ROBERTO 
Mais pas celle de Yann Hesse 
 
BENOÎT PICARDI 
J’en connais un qui a dû drôlement bien s’éclater au coté de la fille du chef aborigène. 
 
SYLVESTRE 
Attention à ce que vous allez dire, Benoît. 
 
LE COMTE 
Il serait préférable pour vous de ne pas remuer le couteau dans la plaie… si vous voyez ce que je veux dire. 
 
BENOÎT PICARDI 
Pas exactement. 
 
SYLVESTRE, prend Benoît par le bras et l’entraîne jusqu’à la nacelle 
Et si on mettait les bouts, mon ami. Hein ? Qu’en dites-vous ?  
 
BENOÎT PICARDI 
Je crains que cela ne soit possible.  
 
SYLVESTRE 
Impossible, pas français !  
 
BENOÎT PICARDI 
C'est-à-dire que je n’ai pas de bouteille d’hélium de remplacement. Elle n’a pas été larguée au bon endroit, voyez-vous. 
 
SYLVESTRE 
En êtes-vous vraiment certain ? (Il se dirige vers son gros sac à dos pour en extraire une bouteille d’hélium) Ce ne serait pas cette bouteille par hasard ? 
 
L’AMIRAL BYRD 
Vous êtes vraiment formidable, Monsieur Sylvestre !  
 
SYLVESTRE 
Heureusement que je pense à tout !  
 
BENOÎT PICARDI, se saisit de la bouteille, puis rentre dans la nacelle 
Préparez-vous à embarquer, compagnons !  
 
ROBERTO, se saisit de la corde d’amarrage 
Je m’occupe de la corde d’amarrage. 
 
Soudain la lumière ambiante s'éteint et cède sa place à une lumière Stroboscopique. Sylvestre et le Comte sont pris de tremblement.  
 
SYLVESTRE, gesticule dans tous les sens 
Que se passe-t-il ? Je ne sens plus mon corps ! 
 
LE COMTE 
Moi non plus. 
 
Tous deux disparaissent de l’endroit comme par l’effet d’une baguette magique. 
 
FIN DE LA SCENE 8 
 
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EPILOGUE 
 
ROBERTO, LA SEGNORITA NOHORA, L’AMIRAL BYRD, JIMMY, LE DEMON, BENOÎT PICARDI 
 
Benoît gonfle la Montgolfière pendant ce temps-là... 
 
L’AMIRAL BYRD 
Que s’est-il passé au juste ?  
 
ROBERTO 
Je me suis fait berner, voilà tout !  
 
L’AMIRAL BYRD 
Autrement dit, l’un deux possédait le Micro Téléportateur Véhiculaire. 
 
ROBERTO 
On ne peut rien vous cacher, Amiral.  
LA SEGNORITA NOHORA, sort la tête de l’eau 
Aidez-moi à sortir de l’eau, mon mignon. 
 
ROBERTO 
La Segnorita a besoin d’un coup de main. (Il remet la corde d’amarrage à l’Amiral) Prenez la corde, Amiral, et surtout, ne la lâchez pas ! (Après quoi il accourt au devant de la Segnorita et l’aide à sortir de l’eau) le démon n’est pas avec vous, Nohora ? 
 
LA SEGNORITA NOHORA, sort de l’eau 
J’en ai fait mon affaire.  
 
L’AMIRAL BYRD 
Content de vous savoir en vie, Segnorita ! (Il lui fait le baisemain) Nous allons pouvoir reprendre notre charmante conversation, qu’en dites-vous ? (Il s’agenouille) « Si votre ramage ressemble à votre plumage… » 
 
LA SEGNORITA NOHORA, aperçoit la montgolfière 
Je peux savoir ce que cette montgolfière fait ici ? Qui est ce monsieur à l’intérieur ?  
 
ROBERTO, reprend la corde d’amarrage 
Il s’agit de Benoît Picardi, le célèbre aérostier suisse, aux commandes de la Renaissance.  
 
BENOÎT PICARDI, finit de gonfler la montgolfière 
Nous allons bientôt larguer les amarres, mes amis ! Tiens ! Mais où sont passés vos deux compères, Roberto ?  
 
ROBERTO 
Ils se sont télé portés jusqu’aux confins de la galaxie. 
 
BENOÎT PICARDI 
Télé portés, dites-vous ?  
 
ROBERTO 
Et ceci, grâce à la pyramide de cristal que l’un d’entre eux m’avait subtilisé au passage. Il n’a pas fini de m’entendre celui-là ! 
 
BENOÎT PICARDI 
Je ne saisis pas bien. 
 
ROBERTO 
Je vous expliquerai tout ça une fois que nous aurons décollé. (Puis il tend sa main à l’Amiral resté à genou) Debout, Amiral ! Ce n’est pas le moment de faire la prière.  
 
LA SEGNORITA NOHORA, rentre dans la nacelle 
Enchantée de faire votre connaissance, Benoît ! Je suis la Segnorita Nohora. Où comptez-vous aller ?  
 
BENOÎT PICARDI 
Je l’ignore. 
 
LA SEGNORITA NOHORA 
Vous pouvez me déposer à Bogota ? 
 
BENOÎT PICARDI 
Tout dépendra de la manière dont le vent soufflera, ma belle perruche !  
 
LA SEGNORITA NOHORA 
Vous faites sans doute allusion aux plumes que je porte sur la tête. Décidément, personne ne sait faire la différence entre une perruche et un paon.  
 
BENOÎT PICARDI 
Je présume que vous êtes colombienne ? 
 
LA SEGNORITA NOHORA 
Alors, comme ça, vous êtes suisse. (Un temps) Ce n’est pas trop difficile à manier une montgolfière ?  
 
BENOÎT PICARDI 
La mienne se laisse aller au gré du vent. 
 
ROBERTO 
Vous êtes prêt pour effectuer votre premier baptême de l’air, Amiral Byrd ? Après vous !  
 
L’Amiral rentre dans la montgolfière, suivi de Roberto 
 
BENOÎT PICARDI 
Larguez les amarres !  
Après quoi la montgolfière décolle… 
 
ROBERTO 
Dites, Benoît, quoi de neuf, depuis l’autre jour ? 
 
BENOÎT PICARDI 
Ces jours-ci, la presse mondiale ne parle plus que de l’héritage du prince du Hameau.  
 
ROBERTO 
L’héritage ? 
 
BENOÎT PICARDI 
Comment se fait-il que Miss Maryl ne soit pas du voyage ? 
 
SYLVESTRE 
Mademoiselle a renoncé à l’aventure. Enfin, bref ! Vous parliez d’un héritage ? 
 
BENOÎT PICARDI 
Je vais finir par en apprendre des choses à votre sujet, bon prince !  
 
 
Après quoi la montgolfière disparaît rapidement dans le ciel … 
 
FIN DE L’EPILOGUE 
 
 
FIN DE L’ACTE 1 
 
 
FIN DU 5ième épisode 
 

  
(c) emilien casali - Créé à l'aide de Populus.
Modifié en dernier lieu le
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